Le matin du 25 juillet 2000, un Concorde d’Air France s’est écrasé quelques instants après son décollage à proximité de l’aéroport international de Paris, Charles de Gaulle, tuant 113 personnes. Pendant le décollage, un pneu a été soudainement coupé par un débris de bande métallique qui se trouvait sur le chemin, et un grand morceau du pneu rompu a frappé le dessous de l’aile, provoquant une série d’actions qui se sont terminées par le crash.
Comprendre le crash du Concorde
Seulement cinq minutes plus tôt, un vol Continental à destination de Newark avait décollé de la même piste, perdant une bande d’alliage en titane. Le protocole normal pour un vol Concorde comprend un examen complet de la piste juste avant le décollage, ce qui a été considéré comme inutile à l’époque. La conséquence en a été qu’un morceau de ce débris a rompu un pneu gauche, qui s’est désintégré quelques secondes plus tard. Un morceau du pneu a heurté l’aile, où se trouvait le réservoir de carburant n°5.
Une fuite de carburant a jailli du bas de l’aile et a très probablement été enflammée par un arc électrique dans la soute du train d’atterrissage ou par le contact avec des parties chaudes du moteur. Deux moteurs ont perdu toute puissance, et avec seulement 2 km de piste restante et une vitesse de 328 km/h, la seule option était de décoller.
Le Concorde aurait eu besoin d’au moins 3 km de piste pour interrompre le décollage en toute sécurité. L’équipage a poursuivi le décollage, mais l’avion n’a pas pu prendre assez de vitesse avec les trois moteurs restants, et avec la chute de la vitesse, ils ont perdu le contrôle et l’avion a décroché et le Concorde s’est écrasé sur l’Hôtelissimo Les Relais Bleus près de l’aéroport.
Atténuation des risques futurs
L’accident a entraîné des modifications du Concorde, notamment des commandes électriques plus sûres, un revêtement en Kevlar des réservoirs de carburant et des pneus spécialement conçus pour résister à l’éclatement.
La conception de l’avion était autrefois considérée comme l’une des plus sûres au monde, mais la catastrophe, associée à la baisse du nombre de passagers causée par les attentats du 11 septembre 2001, a marqué la fin de l’avion de ligne supersonique et le Concorde a finalement été retiré du service trois ans plus tard.